- COMPLEXES ANNULAIRES
- COMPLEXES ANNULAIRESCOMPLEXES ANNULAIRESÉdifices de roches plutoniques, les complexes annulaires sont groupés en essaims le long des bordures des cratons ou des dislocations majeures intracratoniques: généralement en relation avec des systèmes de coulées volcaniques qu’ils peuvent percer, parfois en connexion avec des centres d’émissions importants.Malgré de nombreuses différences de détail, les affleurements caractéristiques des complexes annulaires sont constitués par des batholites, des stocks ou des lacolites, parfois emboîtés les uns dans les autres et d’un diamètre variant de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres (jusqu’à 25 km). Les roches sont de type plutonique. Un bon exemple peut se voir dans l’ensemble ovoïde triannulaire de Trébeurden-Ploumanac’h (Bretagne) formé, du centre vers la périphérie, par un granite bleu à grain très fin, un granite à grain fin et un granite rouge porphyroïde.Autour de ces massifs, il peut se développer une structure concentrique, formée de dykes annulaires (ring-dykes ), de porphyres ou de laves, souvent répétés. Le tracé de ces intrusions peut être arrondi ou polygonal, le pendage se fait vers l’intérieur du massif et l’extension atteint parfois plusieurs dizaines de kilomètres (65 km dans l’Aïr, Sahara).D’autres filons, les cone-sheets, eux aussi concentriques, moins épais, pendent vers l’extérieur. Ils sont le plus souvent constitués de roches microgrenues ou de laves.Enfin, un réseau de dykes radiaux ou obliques peut recouper l’ensemble du complexe, tandis que des écrans (screens ) séparent les systèmes d’intrusions successives.Les phénomènes de mise en place ne sont pas simples et font appel à des phases successives se développant généralement de l’extérieur vers l’intérieur à la faveur d’un effondrement régional créant une subsidence en chaudron (Cauldron subsidence ) ou sink. De vastes épanchements et des remplissages se succèdent dans les cavités ainsi engendrées. En exemple, on peut citer le complexe de Messum (Afrique du Sud) qui couvre 400 kilomètres carrés. Après émission de basalte tholéiitique, un effondrement central permet la mise en place de puissants sills de gabbro, répartis en ring-dykes répétés, en forme de croissants discontinus. Le granite envahit alors la zone périphérique de l’effondrement et produit, par métamorphisme métasomatique, la granitisation des tufs et des gabbros; un nouvel affaissement central entraîne la formation de dykes de porphyre syénitique, tandis qu’un noyau de foyaïte et de syénite se met en place. La succession de phénomènes si différents fait bien ressortir la complexité et la durée de ce type de mise en place.
Encyclopédie Universelle. 2012.